Thérapie individuelle
Je propose un accompagnement en individuel, par des séances de psychothérapie hebdomadaires ou bimensuelles. Après deux ou trois séances initiales qui permettent de se rencontrer, de poser le cadre et d’identifier des problématiques de base, un engagement est demandé, afin de pouvoir avancer par la suite dans les profondeurs de la psyché sans que les inconforts inévitables rencontrés en chemin ne remettent en cause trop facilement le processus.
Les séances durent environ 50 minutes, en face à face. L’invitation est d’apprendre progressivement à se désidentifier du mental, très peu adapté à l’instant présent, et de se familiariser avec les émotions, apprendre à les reconnaitre, et de faire de la place au ressenti qui se trouve dans le corps. En apprenant à remettre l’éprouvé au centre de son être, on peut aborder les empreintes émotionnelles qui remontent du passé sous un jour nouveau, et apprendre à les intégrer.
A propos de la place du corps dans la psychothérapie
De nombreuses personnes vivant à notre époque cherchent activement un sens à leur existence. Pourtant pour beaucoup d’entre elles le corps dans lequel ils vivent leur existence reste une terre étrangère.
Dans l’accompagnement thérapeutique que je propose, je mets l’accent sur la réappropriation nécessaire de ce corps, temple dans lequel se déroule notre vie.
Je vous accompagne dans la découverte, la reconnaissance et la réconciliation avec celui-ci. Pour créer un lien durable avec lui et en faire un allié plutôt qu’un instrument au service du mental.
Car notre corps est profondément ancré dans l’instant présent, il n’y a pour lui ni passé ni futur et il est le siège d’une mémoire inaltérée. Il représente en cela le sésame tant recherché de notre âme et contraste avec notre mental toujours agité, toujours inquiet, toujours regrettant ou espérant. Le corps n’espère et ne regrette rien. Il est. Il peut ressentir douleur ou plaisir mais sans jamais les projeter au-delà de lui. Et son état naturel est la joie et le bien-être. C’est le ressenti de cette joie qui qui est le signe de notre reconnexion avec lui.
Il est aussi le siège des émotions qu’il est important d’apprendre à reconnaître pour en faire des alliées et non des adversaires. Elles se manifestent parfois au cours du travail thérapeutique et nous indiquent le chemin à suivre pour aller revisiter les parties de nous-mêmes que nous avons dû enfouir ou renier en un temps de notre vie où elles n’étaient pas les bienvenues. Ces refoulements qui nous ont permis de survivre alors peuvent devenir autant d’obstacles dans le présent pour nous exprimer et vivre notre vie dans toute son authenticité.
Pour apprendre le langage du corps, le premier pas est de se mettre à l’écoute de ses sensations agréables ou désagréables, de ses souffrances physiques, apprendre à les toucher de manière plus subtile en leur accordant une attention plus profonde. Nous pouvons pour ce faire apprendre à utiliser le lien fondamental que nous avons avec lui : la respiration. Ce lien permet de trouver un moyen d’échange avec lui, apprendre à parler sa langue et profiter de son enseignement au quotidien, dans chaque instant de sa vie.
Loïc Kerisel
Ce qui m’a protégé hier m’emprisonne aujourd’hui…
L’extraordinaire capacité d’adaptation de l’enfant ne lui permet pas la stagnation dans ce que nous, adultes, appelons souffrance. Cette souffrance non perçue comme telle par l’enfant prend la forme d’une adaptation instantanée, permise par une plasticité émotionnelle inégalable, que nous pourrions définir comme un réflexe de survie, et qui prendra plus tard le mot traumatisme.
Cette nouvelle posture alors acquise pour survivre à l’environnement (parents violents, dépendants, dysfonctionnels, fratrie violente etc) acquiert avec les années une double qualité : rigidité et fusion avec le Soi. Comme une armure qui, ayant pourtant permis de survivre à un environnement toxique, colle désormais à la peau, devenant sclérosante. Le corps (physique et émotionnel) grandissant, les besoins et les désirs changeant, l’armure que sont les stratagèmes et les mécanismes d’adaptation autrefois essentiels et salvateurs, révèlent leur nature limitante.
Le désir de convenir, d’être à la hauteur, de combler les attentes de son environnement (parents, culture, fratrie, etc) auront supplanté notre besoin, originel et fondamental, d’authenticité et de congruence. La période d’individuation, de la trentaine à la cinquantaine, quand elle n’est pas l’objet de la fuite du soi dans une carrière ou de l’accaparement total par des obligations parentales, peut alors devenir le théâtre de prises de consciences toutes particulières.
Pour la plupart d’entre nous, nous sentons bien que « quelque chose ne va plus » et ne nous correspond plus. Pour ceux qui auront entamé le travail un peu plus tôt, nous comprendrons que « certains besoins ne sont pas remplis ». Nous pourrons alors lister tous ces besoins et les satisfaire comme nous remplirions un vase en miettes à coup de verres d’eau. Seule la découverte de l’abandon de notre authenticité originelle au profit de la nécessité du lien, permet la reconstitution progressive du vase, dont nous pouvons recoller les morceaux à l’aide de cet or qui découle de nos prises de conscience.
Stephan Schillinger (Par un curieux hasard)